Prix SAM pour l'art contemporain 2016, annonce du lauréat le 15.12.2016
Les cinq artistes finalistes du Prix SAM sont
Raphaël BARONTINI Samuel BOUTRUCHE Julien DISCRIT Julien SALAUD Massinissa SELMANI
Créé en 2009, le Prix SAM pour l’art contemporain est remis chaque année en décembre, après délibération du comité scientifique, à un artiste de la scène française travaillant dans le domaine des arts plastiques et visuels, et présentant un projet à destination d’un pays étranger (hors Europe et Amérique du Nord). Doté de 20 000 euros, le Prix s’accompagne d’une exposition au Palais de Tokyo dans les mois suivant son voyage et de l’édition d’une monographie.
Le Comité scientifique 2016, composé de Laurent le Bon, Jean de Loisy, Jean-Hubert Martin, Alfred Pacquement, Thierry Raspail, Marc-Olivier Wahler et Marie-Ann Yemsi, a choisi parmi une centaine de dossiers de candidature, les cinq artistes finalistes de la 8e édition du Prix SAM : Raphaël BARONTINI (pays de destination du projet : Afrique du Sud), Samuel BOUTRUCHE (pays de destination du projet : Mexique), Julien DISCRIT (pays de destination du projet : Japon), Julien SALAUD (pays de destination du projet : Russie), et Massinissa SELMANI (pays de destination du projet : Algérie et Nouvelle Calédonie).
Le nom du lauréat du Prix SAM 2016 (8e édition) sera annoncé le 15 décembre prochain.
Le Prix SAM permet d’envoyer les artistes lauréats rayonner à travers le monde afin qu’ils se confrontent à d’autres territoires et qu’ils réalisent un projet en dehors de leur périmètre culturel quotidien. Son objectif est de soulever des questionnements, de présenter des découvertes et des recherches en territoire moins connu. L’exposition au Palais de Tokyo constitue un accélérateur pour confirmer leur notoriété auprès des professionnels du monde de l’art et du public.
Les critères de sélection du Prix SAM pour l’art contemporain sont :
• être un artiste français ou résidant en France depuis au moins 2 ans
• proposer un projet à destination d’un pays qui ne soit ni l’Europe ni l’Amérique du Nord • être âgé de plus de 25 ans
• être représenté par une galerie en Europe
L’appel à projet, ouvert chaque année de juin à septembre, concerne tous les modes d’expression et toutes les disciplines appartenant aux arts plastiques et visuels.
Depuis sa création, le Prix SAM pour l’art contemporain a permis à 7 artistes de réaliser leur projet dans le pays de leur choix : Zineb Sedira en Algérie, Laurent Pernot au Brésil, Ivan Argote en Colombie, Angelika Markul à Tchernobil en Ukraine, Bouchra Khalili en Algérie, Louidgi Beltrame au Pérou et Mel O’Callaghan, à Bornéo (Malaisie).
La prochaine exposition du Prix SAM aura lieu à partir du 2 février 2017 au Palais de Tokyo et sera consacrée au travail de Mel O’Callaghan (née à Sydney en Australie, elle vit et travaille à Paris), lauréate 2015 (Commissaire : Daria de Beauvais).
Présentation des cinq artistes finalistes de la 8e édition du Prix SAM
Né en 1984 en France
Vit et travaille à Saint-Denis
Pays de destination du projet : Afrique du Sud
Raphaël Barontini, né en 1984 en France, est diplômé de l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris et du Hunter College of Art de New-York depuis 2009. Il vit et travaille à Saint-Denis, en région parisienne. Il a participé ces dernières années, à des expositions collectives avec les galeries Mendes Wood à Sao Paulo, Stevenson à Cape Town, Cheim and Read à New- York ou encore Dominique Fiat à Paris.
Institutionnellement, il a exposé en 2013 à La Maison des Arts de Malakoff et prépare en cette rentrée une exposition duo au Centre d’art du Cyclop, oeuvre monumentale de Jean Tinguely et Niki de Saint-Phalle à Milly-la-Forêt. Il travaille également sur la production d’une exposition au FRAC Réunion en 2017. Après une résidence réalisée en Haïti en 2013, Il partira en résidence à Los Angeles au cours de l’été 2017 avec le programme «Labrea Artists Residencies».
Raphaël Barontini est représenté par la Galerie Alain Gutharc, Paris
Raphaël Barontini, Flags Series, 2016, 140×100 cm, Impression numérique, peinture et sérigraphie sur tissus, Exposition « The quiet violence of dreams », Gallery Stevenson – Cape Town (c) DR
Né en 1972 à Avranches en France
Vit et travaille à Paris
Pays de destination du projet : Mexique
Samuel Boutruche est un artiste français travaillant l’audio-visuel. DJ de vocation, ce plasticien du son développe à travers ses oeuvres une réflexion autours des nouvelles technologies. Il fait partie, avec Benjamin Moreau, du duo Kolkoz créé dans les 90’s. Représenté par Emmanuel Perrotin, le duo expose et compose de drôle d’installations et performances autours du virtuel et du digital pour des évènements tels que « capital(e) » à Marseille en 2013 pour l’inauguration de Marseille capitale européenne de la culture. Samuel Boutruche compose aussi en 2015 une oeuvre sonore intersidérale au centre Beaugrenelle à l’occasion de la FIAC.
Samurl Boutruche est représenté par la Galerie Perrotin.
Samuel Boutruche, Si vous avez raté le début, personnage principal, 2016, papier albuminé encadré, 79×79 cm, unique © DR
Né en 1978 à Epernay en France Vit et travaille à Paris
Pays de destination du projet : Japon
Donner une représentation possible constitue pour Julien Discrit une source importante de réflexion. Mettre en forme les décalages, les ambiguïtés et les paradoxes qui se nouent entre la carte et le territoire pourrait peut être résumer une recherche qui se déploie de l’installation à la performance, de la photographie à la vidéo. Ses oeuvres évoquent des espaces aussi bien physiques qu’imaginaires, et cherchent à installer une tension dialectique entre le visible et ce qui reste dissimulé. L’expérience du temps, au travers du parcours et du récit est également essentielle dans sa pratique. Elle tente ainsi de dessiner les con- tours d’une nouvelle cartographie, qui invente plutôt qu’elle ne décrit.
Julien Discrit a participé à de nombreuses expositions personnelles et collectives dont en 2015 Territoire Hopi à la Galerie YGREC, Paris, Sublime au Centre Pompidou-Metz, La Biennale de Lyon en 2011, ou la Consistance du visible, Prix de la fondation d’entreprise Ricard en 2008. Il a collaboré au projet de performance Parfums pourpres du soleil des pôles en compagnie d’Ulla von Brandenburg, Laurent Montaron et Thomas Dupouy, qui s’est produit au STUK de Leuven en 2009, au Centre Georges Pompidou en 2010, à la South London Gallery en 2011 ou encore au Teatro Valle de Rome en 2013. Il a également formé le projet Music in dreams avec Thomas Dupouy, présenté à la galerie Martine Aboucaya en 2009, et en 2013 aux Abattoirs, musée d’art moderne et contemporain de la ville de Toulouse.
Julien Discrit est représenté par la galerie Anne-Sarah Bénichou, Paris.
Julien Discrit, Sédiments –Baccarat-, 2010, Triptyque – Cristaux de sel sur verres, Dimensions variables. Environ 22 x 17,5 x 13 cm © DR
Né en 1977
Vit et travaille à Orléans
Pays de destination du projet : Russie
Artiste contemporain au parcours atypique, il a étudié la biochimie et l’ethnologie et est également diplômé d’un master en arts plastiques. Enfant, il préférait aller visiter le Muséum national d’Histoire naturelle plutôt que de visiter le Louvre. En 2003 il part en Guyane travailler pour une association de protection de la nature.
Il s’intéresse aux animaux et la représentation artistique qu’il en fait vise à les embellir.
Derrière la beauté de ses animaux se niche en creux une réflexion sur la condition humaine. Il a commencé son travail par du dessin puis de la peinture et de la sculpture. Peu importe le médium tant que la nature transparait. Représenter les animaux dans leurs vérités matérielles donne un effet plus vibrant à son art. De plus il travaille avec toute sorte d’animaux des plus petits jusqu’au plus imposants. Il peut parfois prendre des libertés comme avec ses installations lumineuses qu’il avait faites à la Maison Ackermann. Là encore des animaux étaient représentés par des rayons lumineux. Une autre approche tout aussi convaincante.
On retrouve donc dans son parcours ce mélange teinté de art et d’animalité.
Il a exposé au Palais de Tokyo, au Quai Branly, au musée de la Chasse et de la Nature à Paris, Singapour, Madrid ou encore Tel Aviv.
Julien Salaud est représenté par la galerie Suzanne Tarasiève, Paris
Julien Salaud, Faisanglier 2, 2013, sanglier empaillé, plumes et peaux de faisans de Colchis, colle © DR
Né en 1980 à Alger en Algérie
Vit et travaille à Tours
Pays de destination du projet : Algérie, Nouvelle Calédonie
Massinissa Selmani est né en 1980 à Alger. Après des études en informatique en Algérie, il intègre l’École supérieure des Beaux Arts de Tours dont il sort diplômé en 2010. Présenté à la 56e Biennale de Venise (All the World’s Futures, commissariat d’Okwui Enwezor, 9 mai – 22 novembre 2015), Massinissa Selmani a reçu une mention spéciale du Jury. En 2016, il a été le dixième lauréat du prix Art [ ] Collector, Paris.
Il a été exposé récemment au CCC de Tours, à la première triennale de Vendôme, à la Biennale de Dakar et à la Biennale de Lyon (La vie Moderne, commissariat de Ralph Rugoff, 10 septembre 2015 – 3 janvier 2016). Il a collaboré également avec la plateforme Veduta pour laquelle il a créé huit oeuvres dans huit appartements privés.
Les oeuvres de Massinissa Selmani révèlent l’ambiguïté des signes en poussant leur juxtaposition jusqu’à provoquer une situation absurde et bien sûr éloquente : un dessin qui présente deux scènes incompatibles qu’il faut relier en les regardant, ou encore une image dédoublée par un papier calque. Ce dédoublement vient brouiller ou corriger l’image.
La démarche de Massinissa Selmani a comme fil conducteur les multiples expérimentations qu’offre le dessin. Les sujets de ses ouvres trouvent souvent leur origine dans les actualités politiques et sociales et les coupures de presse. Les images qu’elles contiennent, ayant subi des processus de sélection, de traitement, de cadrage et obéissant à des codes du documentaire, de l’archive et parfois de mise en scène et de narration, offrent un champ d’expérimentation permanent.
Massinissa Selmani est représenté par la galerie Anne-Sarah Bénichou, Paris.
Massinissa Selmani, Série Soon, Graphite et mines couleur sur papier et papier calque 79 x 105 cm, 2016 (c) DR
Fondée en 2009 par Sandra Hegedüs, SAM Art Projects est une organisation à but non lucratif qui favorise les échanges artistiques entre le Nord et le Sud, entre l’Est et l’Ouest. SAM Art Projects apporte un soutien financier et humain à des artistes contemporains basés en France ou dans des pays situés hors des grandes places du marché de l’art.
Le soutien à la production et la visibilité des artistes sont au coeur de l’engagement de SAM Art Projects, dont l’action s’articule autour d’un prix décerné chaque année à un artiste français et de résidences d’artistes étrangers à Paris. SAM Art Projects place Paris au centre de son action et renoue ainsi avec la France, terre d’accueil pour les artistes venus du monde entier et pôle de création internationale.
Facebook Sam Art Projects : https://www.facebook.com/samartprojects/?fref=ts